Corpus Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale

1-XVI : Paturot bonnetier.

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XVI PATUROT BONNETIER

J’ignore, reprit Jérôme, si l'imagination a joué un rôle dans les souvenirs qui me restent de cette crise, et si je n’ai pas pris quelques symptômes nerveux pour des sensations réelles ; mais à peine me fus-je étendu sur mon lit avec la persuasion d’une mort immédiate, que j’éprouvai dans tout mon être une sorte de calme plein de langueur. Il me semblait que les particules éthérées se dégageaient de mon corps pour aller se perdre et se baigner dans un océan de fluide. Il est vrai que, peu de jours auparavant, j'avais lu dans Swedenborg, quelque chose qui ressemblait à ce phénomène. Un engourdissement graduel s’emparait de mes sens, les perceptions devenaient de plus en plus lentes et confuses. Vivre et penser m’obligeaient à un effort que je me sentis bientôt incapable de prolonger. Je cédai et tombai dans l’anéantissement le plus profond.

Un bruit extraordinaire eut seul la puissance de me tirer de celle léthargie. On frappait à la porte de notre chambre à coups redoublés, impossible de mourir par un tel tapage. Malvina ouvrit les yeux et se mit sur son séant :

« Ah ça ! mais c’est indécent, dit-elle ; on ne peut pas seulement trépasser en paix dans celle maison. Vous verrez qu'il faudra donner congé pour s’expédier à l'aise.
— Ouvrez, ouvrez donc ! criait une voix du dehors.
— Plus souvent, quand on a déjà un pied dans l’autre monde ! Voisin, vous vous trompez d’étage : laissez-nous pour dix centimes de tranquillité. On est en affaires, entendez-vous ?
— Ouvrez, ou j’enfonce la porte.
— En voilà une sévère : nous sommes en plein Congo. Qu’on vienne encore vanter les autorités ! voilà de leurs coups ; on viole les domiciles des citoyens à une heure après minuit. Es-tu mort, Jérôme ?
— Non, Malvina, mais peu s’en faut, lui dis-je.

Il paraît que l'impatience gagna les personnes qui faisaient le siège de notre chambre ; car j’avais à peine prononcé ces mots que les panneaux de la porte volèrent en éclats. Un homme entra par la brèche, et courut vivement vers la fenêtre, qu’il ouvrit toute grande. Aujourd’hui que j’y songe, je crois, monsieur, qu’elle n’avait jamais été bien fermée. L’air extérieur, pénétrant avec abondance, me ranima, et je reconnus alors le père Paturot, debout devant mon lit, les bras croisés, et me regardant avec un air de compassion douloureuse.
— Comment, mon oncle, c’est vous ?
— Oui, c’est moi, mon enfant ; et, par bonheur, je suis arrivé à temps.
— Mon oncle, lui dis-je d’une voix caverneuse, je ne vous attendais que demain ; vous me faites manquer mon programme, vous m’obligez à faire les frais d’une nouvelle représentation.
— Malheureux, répliqua le vieillard, peux-tu parler ainsi ? Ce n’est pas du courage, Jérôme, que d’abandonner la partie, parce qu'on ne se sent pas la force de supporter le poids du jour : c’est de l’égoïsme, et du plus mauvais. Sans que tu en aies rien su, je t’ai suivi dans tes aventures : je comptais qu’enfin tu me reviendrais. Les chimères n'ont qu’un temps, et l’âge emporte bien des rêves ; mais je ne croyais pas que tu pusses jamais songer au suicide. Un Paturot !
— Oncle touchant, vous avez parfaitement raison, dit alors Malvina en adressant au vieillard un sourire dans lequel perçait un soupçon d’intelligence ; mais chacun a sa manière de comprendre la vie. Nous voulions changer d’enveloppe ; c’était notre idée. Nous en avions le droit ; les vers à soie l'ont bien. Tout le monde n’est pas forcé de se contenter de la pelure que le ciel lui a donnée : quand on est délicat et difficile, on tache de s'améliorer au physique et au moral, suivant le procédé d’un marchand de perlimpinpin dont j’ai avalé le nom. Tel est le fin mot de la chose.
— Comment ! et vous aussi, mademoiselle, de gaieté de cœur vous renonciez à la vie ?
— Distinguons, oncle éloquent. Moi, cette vie me va, voyez-vous. Qu’est-ce qu'il me faut ? quatre sous de flan dans les grandes occasions, deux paires de brodequins par an, du mouron pour mes oiseaux, et Jérôme près de moi. Avec ça, respectable bonnetier, je serai toujours gaie comme une linotte. Mais Jérôme en avait assez de ce monde, il était entiché de le quitter ; alors j’ai réfléchi, et je me suis dit : —Puisqu’il ne veut pas rester avec moi, il faut s’en aller avec lui. Voilà tout l’historique.

Cette leçon indirecte, que je recevais dans un pareil moment et sous l’empire des circonstances antérieures, produisit sur moi une salutaire impression. Je compris que le père Paturot avait raison ; je n’étais qu’un profond égoïste. J’allais sacrifier tout ce qui m’était cher à je ne sais quelle vanité maladive. Le voile qui avait obscurci ma vue se déchira ; je commençai à m’initier aux réalités humaines, à entrevoir que ce monde ne se compose pas seulement d’hommes affamés de célébrité, marchant à la fortune ou à la gloire par le bruit et le charlatanisme. La conversion ne devait s’achever que plus tard ; mais elle était commencée. La maladie avait été grave ; c’était beaucoup que d’entrer en convalescence. Mon oncle obtint de moi la promesse que je ne chercherais plus à attenter à mes jours : le temps devait faire le reste.

Le père Paturot demeura une partie de la nuit près de nous. Avec une adresse infinie, il revint à son idée favorite, sut si bien caresser mes faiblesses et ménager mes répugnances, qu’il parvint à me faire envisager la bonneterie à un point de vue tout à fait nouveau. À mesure qu’il en détaillait les avantages, j’étais étonné de les avoir si complètement méconnus ; je me reprochais d’avoir cédé à un préjugé vulgaire, de ne pas m’être tenu en garde contre I’impression défavorable des mots, de n’être pas allé jusqu’au fond des choses.

« Jérôme, me disait mon digne parent, tu as de l’ambition, rien de mieux ; mais elle sera toujours impuissante, si elle continue à être aussi maladroite. Tu sais mieux l’exalter que calculer, mon garçon. Exemple : tu as fait fi du commerce, sous prétexte qu’on y vend des bonnets de colon et des chaussettes. Eh ! mon ami, c’est le chemin des honneurs aujourd’hui. Qu'est-ce que tu vois à la tête des affaires et au premier rang ? Des marchands de drap et des marchands de chandelles. Prends tous les noms qui comptent dans le gouvernement, parmi les députés, parmi les pairs ; tu y verras une foule d’hommes qui ont commencé par la jarre d’huile et le pain de sucre. Cherche bien, tu y trouveras des bonnetiers.
— Au fait, interrompit Malvina, j'ai connu des bonnetiers cossus et très-bon genre. Il y en a un dans Sœur Anne qui est un vrai bijou.
— Te voilà, je suppose, installé demain dans mon commerce de détail. Moi, je prends mes invalides, je me retire. Le temps de te mettre au fait ; puis je vais planter mes navels à Meudon. Alors tu entres en exercice. Dès le lendemain, tu es électeur ; tu payes 310 francs de patente et de personnel, plus 405 francs de foncier pour la maison qui l'appartient. Donne le champ libre à ton ambition, tu peux prétendre à tout : tu nommes les députés, tu concours aux élections municipales et départementales, tu es garde national et membre du jury. Ta voix acquiert de l’importance ; tu te lances, tu deviens meneur, tu travailles ton quartier ; tu te fais nommer capitaine de ta compagnie. Bien, c’est un premier pas. On t'invite au château, et tu y jouis de la conversation du roi des Français. Ce n’est rien ; on va renouveler le conseil municipal : avec de la souplesse et du temps, Paturot, tu peux être maire, ceindre l'écharpe, présider aux mariages et aux naissances de la localité. De maire à député, il n’y a que la main, et de député à ministre que la parole. Du casque à mèche, tu aboutis au portefeuille par le chemin le plus court. Ce ne serait, certes, pas une nouveauté : plus d’un bonnet de coton a passé au pouvoir. »

Ces perspectives inattendues captivaient mon attention et imprimaient un nouveau cours à mes idées. Evidemment, j'avais été injuste vis-à-vis de la profession de mes pères : elle avait des côtés séduisants et glorieux, elle pouvait me servir de marchepied plus direct que les vaines carrières dont je m'étais follement engoué. Malvina ne se contenait plus : des larmes de bonheur coulaient de ses paupières ; elle se voyait lancée dans les grandeurs.

« Oncle bienfaisant ! disait-elle, vous pouvez dormir tranquille ; nous sommes convertis à la culotte de tricot. Votre neveu vous fermera les yeux : c’est une satisfaction qui vous est bien due. Donnez-nous votre bénédiction, et allez vous mettre au lit. Adieu, oncle adoré, amour d’oncle ! il est de toute évidence que le détail des objets de coton ne déprave pas le cœur….. Je vais prendre le rat pour vous reconduire. »

Le père Paturot se retira en me faisant promettre que le lendemain j’irais déjeuner chez lui avec Malvina. Il était trois heures du matin : à peine nous restait-il le temps de prendre un peu de repos. Cependant, avant de m’endormir, une idée me traversa l'esprit. L'oncle Paturot n’aurait dû, à la rigueur, connaître mon dessein que lorsqu’il aurait été accompli. Pourquoi était-il arrivé le soir même, ma lettre à la main ? Tout était, néanmoins, calculé pour que cette lettre ne lui fût rendue que le jour suivant. Par quel moyen extraordinaire l’avait-il reçue ? Cette circonstance me semblait si inexplicable, que je ne pus pas fermer l’œil. Je fis part de ma préoccupation à Malvina.

« Comment diable a-t-il été prévenu ? lui dis-je.
—Tu m’ennuies, me répondit-elle, laisse-moi dormir. Est-ce que tu vas rêver éveillé, à présent ?
— Qui lui a remis ma lettre ?
— Parbleu, la poste aux pigeons, service extraordinaire. Voyons, finissons-en, et ferme l’œil. Tu demanderas une explication à ton traversin. »

Elle me tourna le dos, et ne me répondit plus. Après quelques minutes d’insomnie, la fatigue me vainquit, et je ne me réveillai qu'au grand jour. J’avoue que le premier rayon qui frappa ma vue m’inonda d’une joie intérieure. Je ne croyais plus revoir le soleil, et depuis longtemps mon âme ne se plaisait qu’aux ténèbres. Ce bonheur, ce tressaillement étaient un symptôme de guérison. Déjà, en effet, j’avais repris des forces, et il m’avait suffi de faire un retour vers la vie pour que la vie affluât de nouveau en moi. La nature généreuse sut réparer en peu de jours les ravages d’une longue période de douleurs. J’étais résigné à mon sort, et presque heureux de ma résignation.

Comme nous l’avions promis au père Paturot, nous nous rendîmes chez lui dans la matinée. Il s’était dit qu’il tuerait le veau gras le jour de mon retour : en effet, son déjeuner fut splendide. La massive argenterie de la maison, les porcelaines vrai Japon qui, de temps immémorial, se transmettaient dans la famille, les cristaux, le linge damassé, rien n’y manquait. Malvina trouvait tout cela très-cossu, très-bon genre. Cependant, il n’y eut pas de conviés ; ce fut un repas de famille. Mon oncle avait compris ma position vis-à-vis de Malvina : et, à la manière dont il s’exécuta sur ce point, je vis qu’il avait la conscience de ce que valait celle fille. Il y a même eu là-dessous une sorte de connivence dont je n’ai jamais eu complètement le secret. Peu importe : Malvina était agréée, c’était l'essentiel. Après tous les événements où elles s’étaient trouvées confondues, nos destinées étaient inséparables. Je sus un gré infini à mon oncle d’aller au-devant de cette explication et d’accepter les faits accomplis auxquels il ne manquait plus que la sanction légale.

Au dessert, le père Paturot se fit apporter par son garçon de magasin quelques livres de comptoir ; et, après avoir mis ses lunettes, il en ouvrit un :

« Jérôme, dit-il, depuis dix ans que ton père est mort, je t’ai, à ton insu, associé à mon commerce, et je te dois des comptes. Ta part de bénéfice est de cent quatre-vingt mille francs, sur lesquels il y a cinquante mille francs à déduire ; on les a passés par profits et pertes au compte du bitume impérial de Maroc. Restent cent trente mille francs qui constituent ton fonds de roulement pour le magasin. Maintenant, j’y joins, en avancement d'hoirie, cent mille autres francs et la suite de la maison. Provisoirement, tu te tireras d’affaire avec cela : à ma mort, tu trouveras encore une petite poire pour la soif. C’est ma pension de retraite : tu n’attendras pas longtemps le capital.
— Mon oncle, lui dis-je.
— J’en mouillerai vingt-deux mouchoirs, ajouta Malvina.
— Mon enfant, que voulais-tu que je fisse en ce monde si je ne m’étais pas occupé de toi ? Tu es le dernier des Paturot, le portrait vivant de mon pauvre frère. Ma vie s’est concentrée dans cette seule idée : travailler pour ton avenir, te faire une position quand tu t’égarais dans mille expériences ou dangereuses ou folles. De tous les moyens qui conduisent à la fortune, les deux plus sûrs sont la persévérance et le travail. Je les ai pratiqués pour toi, à ton intention ; j’ai vécu de privations et d’économies. Tu en recueilleras le fruit, mon neveu, ajouta le vieillard en essuyant une larme, et si notre nom n’est pas destiné à s’éteindre, si tu as des enfants, tu leur parleras quelquefois du père Paturot qui a veillé sur toi comme une providence, et t’a sauvé du désespoir. Te voilà heureux, mon garçon : maintenant, je puis partir : j’irai porter de bonnes nouvelles à ton père. »

Le vieillard succombait à son émotion : nous nous jetâmes dans ses bras, et il s’ensuivit une scène d’effusion que Malvina animait avec son originalité habituelle. Dès le jour même, l’oncle nous investit des fonctions dont il avait si longtemps porté le fardeau. Il se contenta de diriger nos premiers pas, et l’initiation fut aussi prompte que facile. Les formalités qui manquaient à notre union furent remplies : Malvina devint madame Paturot. Elle est aujourd’hui, monsieur, l’une des bonnes têtes du commerce de détail. Personne ne possède à un plus haut degré qu’elle l’art de décider l'acheteur : elle a le génie de la vente. Aussi le père Paturot vit-il promptement que sa surveillance était inutile. Dans le cours de trois mois d’exercice, Malvina avait surpris tous les secrets du métier. Alors l’excellent oncle n’eut plus qu'une idée fixe, celle de se confiner à Meudon pour y cultiver son petit jardin. Hélas ! il lui arriva ce qui arrive à tous les marchands retirés. La transplantation lui fut fatale. À cet âge, on ne change pas impunément de milieu : les habitudes, l’air que l’on respire, les conditions de logement et de nourriture font partie des facultés vitales, surtout quand elles sont arrivées à leur dernier période. Nous vîmes le père Paturot décliner peu à peu, puis s’éteindre : sa mémoire survit seule aujourd’hui parmi nous pour y être à jamais bénie. Avant sa mort, il put embrasser un petit Paturot dont la vue remplit d’ivresse le cœur du vieillard. Il nous laissait cent mille francs, ce qu’il appelait sa réserve, sa poire pour la soif.

J'étais donc riche, heureux et bonnetier ; je ne rougis plus du mot. J’ai compris ce qu’il y a de précaire dans des existences en apparence plus brillantes. Certainement, monsieur, le régime des castes de l’Inde qui oblige le fils à suivre nécessairement la carrière du père est une loi sauvage, propre à étouffer le progrès et à faire dévier les aptitudes ; mais il y a aussi un grand péril dans cette mobilité inquiète qui jette les enfants hors des chemins où leurs aïeux ont passé ; dans ces ardeurs mal réglées, dans ces besoins de gloire précoce qui tourmentent les générations actuelles. On ne cherche pas à mériter les positions : on veut les prendre d’assaut ; on demande à la fortune plus qu’elle ne peut donner, à l’imagination plus qu’elle ne peut produire. Le temps n’entre pour rien dans les calculs : on ne sait ni lutter, ni attendre ; partout on veut jouir vite et n’importe par quels moyens. C'est ainsi que tout se perd, facultés, sentiments, honneur. Comme un autre, j'ai cédé à l’entraînement général. Il y avait en moi l’étoffe d'un bonnetier, j’ai voulu être poëte, saint-simonien, industriel, journaliste, écrivain politique, philosophe, et que sais-je encore ? Combien en est-il, dans ces professions diverses, qui ont méconnu, comme moi, leur véritable vocation, et privé le pays d’épiciers et de chaudronniers de premier ordre !

Jérôme en était là de ses confidences, et peut-être eût-il poussé plus loin sa sortie irrévérencieuse contre d’anciens confrères, lorsque je vis entrer dans le magasin une jeune femme d’une figure heureuse et joviale. Elle portait deux enfants dans ses bras, et montrait en souriant les dents les plus blanches du monde. Jérôme me présenta à elle.

« Madame Paturot, dit-il, voici le client dont je t’ai parlé. Il me demande la permission de raconter nos aventures au public.
— Soit, monsieur, me répondit gracieusement la jeune femme : mais dites-lui bien qu’ après avoir été bonne fille, Malvina met toute sa gloire aujourd’hui à être une bonne mère. »

Ici semble s’arrêter le récit des aventures de Jérôme Paturot :
après bien des épreuves il a trouvé un abri contre les déceptions de la jeunesse,
et a tout l’air d’un bonnetier résigné et désabusé.
Hélas ! que les apparences sont trompeuses !
La vanité est un mal opiniâtre et sujet aux rechutes. Je croyais Paturot
à jamais guéri des fumées de l'ambition, et déjà un nouveau vertige s’emparait
de lui. On vient de voir quelles illusions égarèrent son adolescence ;
l’âge mûr lui réservait d’autres mécomptes, d’autres vicissitudes,
d’autres douleurs.
Ce fut plus tard qu’il me fit ses dernières confidences et m’ouvrit son cœur
pour la seconde fois. Le théâtre a changé :
il ne s’agit plus de souffrances obscures, mais d’infortunes éclatantes.
Paturot a franchi d’un bond tous les degrés de l’échelle sociale ;
il n’est rôle si haut auquel il n’aspire.
On va l’entendre raconter lui-même cette nouvelle phase de sa vie
et l’expiation qui en fut la suite.


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