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Je croyais avoir épuisé la coupe du malheur, quand une nouvelle épreuve vint fondre sur moi : Malvina tomba gravement malade. Tant que la pauvre femme avait eu l’espoir de rétablir notre position à force de courage et d'activité, sa santé n’avait pas souffert d’une manière apparente. L’âme domptait le corps, un effort fiévreux couvrait et déguisait les ravages du mal. Les soins du magasin, le souci que lui donnaient ses enfants, mes embarras financiers et le brusque incident de ma captivité, tout avait contribué à entretenir chez elle cette exaltation, cette agitation qui suppléent à la vie régulière. Quand cet aliment lui manqua, un affaissement complet s’empara d’elle, une désorganisation lente se révéla dans ses traits et altéra ses habitudes. Elle, si rieuse et si vive, tombait parfois dans des accès de taciturnité profonde, et rien ne pouvait la tirer de cet abattement. La maison de commerce était en pleine déconfiture ; il ne me restait plus qu’à suivre les phases d’une liquidation légale et des tristes formalités qu’elle entraîne. Quant à Malvina, le désœuvrement le plus absolu avait succédé pour elle à l'existence la plus occupée : ce contraste détermina une crise.
Malgré tous nos soins, l’état de la malade empirait : des symptômes aigus avaient succédé au marasme chronique. La fièvre redoublait, la tête était prise ; les médecins appelaient cela une méningite. Les saignées, les sangsues, rien ne put calmer le mouvement du pouls et arrêter une destruction évidente. Le délire compliquait le mal, et des accidents nerveux l’aggravaient. Les moments lucides devinrent de plus en plus rares ; ma pauvre femme semblait avoir perdu le sentiment de ce qui se passait autour d'elle. Des paroles sans suite, des mots entrecoupés, produit d'affreux cauchemars, s'échappaient de sa bouche ; des gestes convulsifs attestaient la violence de la lutte et les efforts d'une riche constitution. Depuis que la maladie avait pris cette gravité, je ne quittais plus le chevet de la mourante. C'est moi qui la veillais et la soignais : je ne voulais laisser à personne ce soin et ce devoir ; à peine me résignai-je à prendre quelque nourriture. Une nuit, je me trouvais près de son lit : triste et douloureuse nuit ! la garde venait de s’endormir, ma femme semblait assoupie, quand tout à coup une crise épouvantable se déclare. L’agitation est extrême, le délire redouble, les hoquets se succèdent, une sorte de râle se fait entendre au milieu de cris entrecoupés. On dirait qu’une pensée fatale obsède la malade; elle porte la main à son front comme pour la chasser ;
« Oscar, Oscar, disait-elle avec un tremblement nerveux, Oscar… Oscar… laisse-moi ! »
Ses dents s’entre-choquaient, des flots de sueur inondaient son visage. Ce que c’est que le délire, et quelles idées il peut éveiller ! Ce nom d’Oscar, ainsi prononcé, était-il une hallucination ou une réminiscence ? D’où vient que ce nom se mêlait à ce délire et retentissait sur ce lit d’agonie ? Ce nom planait sur la période brillante de ma vie et semblait la dominer ; j’avais obéi malgré moi à cet homme comme on obéit à l’ange du mal. Il m’avait fait capitaine et commandant de la garde nationale, premier échelon de ma grandeur, et, depuis ce temps, l’esprit de gloriole et de vertige ne m’avait plus abandonné. Je lui devais la connaissance de la princesse Flibusftokoï et de son acolyte le feld-maréchal Tapanowich ; il s’était mêlé de ma candidature au parlement ; il avait disposé de mon crédit comme d’une chose qui lui appartenait. En recueillant mes souvenirs, je réfléchis alors que ma maison avait été la sienne, que ma caisse n’avait pas eu de plus rude assaillant, qu’il m’avait imposé son intimité, ses tableaux, plus verts que son âme, ses amis, ses connaissances, ses goûts culinaires. Il était devenu plus maître que moi de mon propre intérieur, et cela au point que Malvina elle-même s’en était souvent révoltée. Pauvre chère âme ! s’était-elle toujours défendue avec succès contre ses obsessions, et n'avait-il pas poussé plus loin ses entreprises ?
C’est une justice à me rendre, en face de ce lit d’angoisses le soupçon ne pénétra point dans mon cœur, la défiance l’effleura à peine. Le sentiment d'une compassion profonde, d’une tendresse éplorée, suffisait pour le remplir. Ma femme m’avait donné tant de preuves de dévouement, anciennes ou nouvelles, que rien ne pouvait tenir contre cette pensée. Si l’autre, que je m’abstiens de nommer, avait été mon démon au jour du vertige, elle avait toujours été mon ange au jour de la douleur. On a souvent attaqué, critiqué le mariage par l'exception, par le détail ; on a oublié cette communauté d’intérêts et de souffrances qui le relève et qui l’épure. Les nuages passent et le lien reste. Je l’éprouvais alors ; je comprenais par combien de fibres cette âme qui s’en allait tenait à la mienne, et à quel point, entre deux existences longtemps confondues, l'identification est complète. Aussi ne me resta-t-il de ce triste épisode qu’un amour plus grand pour cette compagne qui s’éloignait, et en même temps une haine implacable pour le nom échappé de ses lèvres. Abominable rapin ! Je me promis bien de me soustraire désormais à son influence.
Cependant cette crise, qui m’avait tant effrayé, eut un dénoûment heureux. Une transpiration abondante tempéra les ardeurs de la fièvre ; le pouls se modéra ; les symptômes dangereux disparurent ; Malvina était sauvée.Trois jours après, elle entrait en convalescence ; quelques soins attentifs devaient compléter la guérison. La vigueur du sujet rendit le retour à la santé plus prompt et plus facile ; le babil revint, et dès lors je fus complètement rassuré. Pour maintenir cet état favorable, je me permis un petit mensonge : je laissai croire à Malvina que mes affaires s'arrangeaient naturellement. C’est le contraire qui était vrai. Faute d’avoir su m’arrêter à temps, le désordre s’était introduit dans mes écritures, et ma liquidation se présentait sous l’aspect le plus déplorable. Ce que l’imprudence de mon commis avait commencé, l’escompte et l’usure l’avaient aggravé sans remède. Les livres n’avaient jamais été ni régulièrement ni sincèrement tenus, ce qui rendait ma position bien plus alarmante. Le premier travail de dépouillement des syndics n’élevait pas au-dessus de 6 pour 100 le dividende probable. 1,000,000 de passif contre 70,000 francs d’actif, voilà où j’en étais. Vendus par expropriation forcée, mes immeubles n’avaient pas même suffi pour désintéresser les créanciers hypothécaires. La maison moyen âge fut adjugée à l’architecte chevelu pour 250,000 francs, le château de Valombreuse à mon notaire pour 103,000 francs. Ainsi mes folies profitaient à ceux-mêmes qui les avaient provoquées. On ne pouvait être dépouillé plus légalement, ni égorgé en meilleure forme.
Malgré la triste tournure que prenaient les choses, je me faisais encore illusion, je formais des plans pour l’avenir, je croyais à un retour de fortune. Mes créanciers allaient se réunir ; je voulais leur offrir un dividende plus élevé que l’actif net, en les priant d’accepter comme garantie ma probité et mon désir de les désintéresser entièrement. Avec le magasin et les débris d’une vieille clientèle, nous pouvions espérer de rétablir nos affaires : un travail assidu et une surveillance infatigable devaient réparer le mal qu'avaient causé l’oisiveté et la négligence. Malvina était enchantée de ce projet : l’idée de se remettre à la besogne la ranimait ; elle y voyait un moyen de réhabilitation et l'avenir commençait de nouveau à lui sourire.
« C’est ça, disait-elle ; vienne de l’ouvrage, et l'on verra ! Ah ! il faut serrer son jeu dans les affaires ! eh bien, on le serrera, son jeu. Tu tiendras la caisse, moi je serai à la vente.
— Plût au ciel que tu ne l’eusses jamais abandonnée ! lui dis-je.
— Le passé est passé, Jérôme ! Le Père éternel lui-même n’y pourrait rien ; mais avec les honnêtes gens il n'y a rien à perdre. Comme le disait ton pauvre oncle, les Paturot n’ont jamais demandé grâce à personne.
— Quel souvenir, Malvina !
— Ah ! oui, c’est dur ; ça fait saigner le cœur ! Pauvre cher oncle ! s'il n’était pas mort, il en prendrait une attaque. Dame ! les anciens, ce n’était pas comme les modernes ! Délicats sur la chose ! payant jusqu’au dernier centime ! Ah ! les anciens ! purs comme l’or, tout ce qu'il y a de plus pur !
— Soyons comme eux, ma femme.
— À mort, mon homme. Rends-moi à la filoselle, et tu verras. »
Nous nous donnions ainsi du courage et vivions d’illusions : l’espoir jette des racines si profondes dans le cœur de l’homme. Plein de cette confiance, je négligeai de voir mes créanciers et d'implorer leur compassion. Il me semblait que l’exposé de mes pertes, fait par les syndics de la faillite, suffirait pour justifier mon impuissance et rendre manifeste ma bonne foi. Dans l’intérêt même de la liquidation, un concordat était une chose utile qui ne devait pas, à ce qu’il me semblait, rencontrer d’opposants. Je comptais sans les créanciers farouches qui s’élèvent toujours du sein d’une masse, et sans les créanciers subtils qui cherchent, à l'aide d’une opposition, à se ménager des arrangements particuliers. Jusqu’au jour fixé pour le concordat, je m’abusai ainsi et ne visitai personne. Cette faute indisposa contre moi la plupart des porteurs de titres : ils y virent de l’orgueil et une réminiscence de mon ancienne morgue de député. La politique s’en mêla ; il se forma un complot, une cabale à mon insu ; il fut question de me donner une leçon éclatante. L’explosion devait avoir lieu en public, devant le juge-commissaire. Je n’en aurais rien su sans une visite singulière dont je fus honoré le matin même de la réunion, et au moment où j’allais m’y rendre.
« Monsieur, me dit la personne qu’on venait d’introduire dans mon cabinet, ne me reconnaissez-vous pas ? »
C’était l’un des escompteurs qui m’avaient traité le plus usurairement ; je ne le reconnaissais que trop, et le saluai par son nom.
« Monsieur, ajouta-t-il alors, le temps presse ; on nous attend l’un et l’autre au tribunal de commerce ; je serai bref. Vous croyez que votre affaire ira toute seule, que vous obtiendrez un concordat : détrompez-vous. Vous allez rencontrer des créanciers irrités, implacables.
— Comment cela, monsieur ?
— Comment ? Ce serait trop long à vous expliquer. D’abord, vous n’avez que 6 pour 100 à donner ; 6 pour 100, c’est-à-dire rien. Personne n’a d’intérêt à vous ménager.
— Je donne tout ce que j’ai, en honnête homme.
— Soyez fripon, et donnez 20 pour 100.
— Monsieur !
— Allons au fait. Vous allez être attaqué violemment ; vous n’aurez pas votre concordat, vous dis-je : l’affaire est montée de main de maître.
— Et qui m’a rendu ce service, monsieur ?
— Moi, et je viens voir si vous voulez que la bombe éclate : seul j’y puis mettre le feu. Réfléchissez vite ; nous n’avons plus que douze minutes, » ajouta-t-il en jetant les yeux sur ma pendule.
Je compris que j’avais affaire à un aigrefin à qui de pareils marchés étaient familiers, et qui ne s’avançait pas à la légère : il importait de savoir où il en voulait venir.
« Vos conditions ? lui dis-je en imitant son laconisme.
— Très-douces, répliqua-t-il. Vous me renouvellerez mon titre en le datant du mois d’août prochain ; quatre mois pour vous blanchir ; ce sera suffisant.
— Autrement ?
— Autrement point de concordat ; je n’ai qu’à ouvrir la main, elle est pleine de tempêtes.
— Eh bien, monsieur, vous l’ouvrirez, lui dis-je alors ; j’ai été malheureux, mais je ne serai pas déloyal. J’ai peu de chose à offrir à mes créanciers, mais je ne me laisserai pas rançonner par l’un d’eux au détriment des autres. Ce serait un indigne marché.
— C’est votre dernier mot ?
— Oui, monsieur. »
Il prit son chapeau et sortit. Certes, je n’eus pas de regret d’avoir repoussé cette ouverture ; mais mon cœur se serra à l'idée des hostilités que j’allais essuyer. Je m’étais habitué à considérer une assemblée de créanciers comme une simple formalité ; elle allait se transformer en une lutte pleine de passion. Quand j’entrai, je rencontrai de tous côtés des regards hostiles ou curieux. Un ancien député à l’état de déconfiture est un spectacle assez rare ; on en jouissait alors dans ma personne. Les syndics firent leur rapport ; il était favorable : mes pertes s’y trouvaient justifiées, et quelques reproches bien mérités de négligence formaient la part de la censure. Quand cette pièce eut été lue, mon ennemi se leva et tira de sa poche un formidable dossier. C’était un contre-rapport, un réquisitoire dans toutes les formes. Jamais masse pareille de griefs ne fut accumulée avec plus d’art : mon adversaire avait compulsé tous mes livres et y avait trouvé les traces des altérations que mon fondé de pouvoirs s’était autrefois permises. À mesure que la série de ces accusations se déroulait, je voyais la figure du juge-commissaire se rembrunir ; j’entendais un murmure sourd s’élever du sein de l’assemblée. Je n’étais plus devant des créanciers, j’étais devant un jury, et l’acharnement de mon antagoniste fut tel, qu'il alla jusqu’à prononcer le mot de banqueroute. J'étais consterné, atterré, je n'avais jamais entrevu cette expiation nouvelle. Cependant il fallait parler, se défendre ; je le fis, en balbutiant, avec la mort dans le cœur ; j’invoquai ma bonne foi, mon dénûment actuel, la vieille probité commerciale du nom que je portais. Mes paroles ramenèrent quelques créanciers ; ils y virent l’émotion d’un honnête homme et l’accent de la conviction. Mais l’influence de mon ennemi était trop puissante et il m’avait porté des coups trop rudes pour que je pusse me relever. À une assez grande majorité, on me refusa un concordat. Il en est ainsi dans presque toutes les affaires où le failli ne subit pas la loi des meneurs et ne se soumet pas aux conditions qu'ils lui dictent.
Adieu dès lors mes projets et ceux de Malvina ! La masse des créanciers se forma en contrat d'union et s'empara des instruments de travail qui nous restaient, magasin, marchandises, mobilier, valeurs de toute nature. Nous restions nus et dépouillés, avec la misère en perspective : on ne pouvait pas descendre plus bas. Que faire ? Où trouver de l’emploi ? Nos dernières et faibles ressources allaient s'épuiser : il fallait prendre un parti. Malvina voulait retourner à ses occupations d’ouvrière ; je l'en empêchai. Il me semblait impossible que le gouvernement ne fît rien pour un homme qui avait toujours marché avec lui, qui avait joué un rôle à la Chambre et failli devenir sous-secrétaire d’État. On ne pouvait pas laisser s’éteindre dans la misère un vote longtemps dévoué et une existence brillante naguère. Je demandai une audience au président du conseil des ministres, qui m’accueillit très-galamment. On chercha de toutes parts une place vacante qui ne fût pas promise à un député en exercice. Cette recherche dura longtemps : mes ci-devant collègues ont tant d’électeurs à nourrir, qu’ils sont en quête de tout ce qui peut apaiser d'insatiables appétits. Enlin, un petit poste de mille écus fut découvert dans une résidence éloignée : on me l’offrit, et je l'acceptai avec reconnaissance.
C’est là que je vis avec Malvina, revenu des grandeurs et résolu désormais à prendre les choses en philosophe. Ce tourbillon de Paris, dans lequel la tête la plus saine éprouve des vertiges, n'est pas, après tout, un souvenir si enivrant, qu’on ne puisse s’en détacher. La province laisse bien plus d’action à la pensée, bien plus de liberté à la méditation. Ici le paysage est charmant, et nous en jouissons à toute heure. La nature remplace avec succès les prestiges de l’art, et je ne sais point de décoration d’opéra qui puisse atteindre aux effets d’un coucher de soleil dans nos montagnes. La maisonnette que nous habitons est petite, mais charmante ; elle s’ouvre, d’un côté, sur la rue principale du lieu, de l’autre, sur un jardin dont la rivière baigne le pied. Je pêche des truites, ma femme élève des serins ; je fais chaque soir la partie de reversi du conservateur des hypothèques, et Malvina donne des leçons de guitare à sa fille aînée. Ainsi s'écoulent des jours qui se ressemblent, sans surprise comme sans douleur.
Plus je m’interroge, plus je vois que j’étais fait pour cette vie paisible. Aucun plaisir ne me trouve indifférent : je m’intéresse à mon allée de pommiers, à mes plants de framboises, à mes carrés de légumes. Un rien m’occupe, un rien me charme. Dans la politique et dans l'industrie, ce don naïf de l’enthousiasme, cette faculté d’entraînement perdent facilement un homme. Au milieu d’une société cuirassée, je marchais la poitrine nue ; j’obéissais au vice comme un fanfaron et sans avoir l’étoffe du vicieux : je tranchais du fripon et j’étais dupe. Aujourd'hui, pour les politiques et les industriels, il n’y a que deux chemins : l’un mène à la considération, l’autre à la fortune : le premier ne demande que de la droiture, le second exige de l’habileté. Je n’avais pas assez de fermeté pour choisir le premier, pas assez de talent pour suivre le second. Avec plus d’imagination qu’il n’en faut à un homme d’affaires, avec plus de candeur qu’il n’en faut à un homme politique, j'étais une victime vouée d’avance à toutes les déceptions et à toutes les chutes. Suis-je le seul qui ait ainsi méconnu la portée de son esprit ? et parmi les industriels n’existerait-il pas des prétentions pareilles à celles qui m'ont perdu ? Je laisse à d’autres le soin de tirer cette conclusion, grosse de bien des réformes. Peut- être renverrait-elle trop de marchands de drap à leurs foulons, trop d'herbagers à leurs bestiaux, trop de commerçants à leurs comptoirs, trop de magistrats à leurs sièges, trop d’avocats à leurs dossiers.
Mon exemple ne guérira personne, je le sais : l'ambition ne capitule pas aisément, et il n'est pas donné à tous les cœurs déçus de se plaire à la greffe des arbres à pépins ou à l'amélioration du chou de Bruxelles.
Quant à moi, ces goûts champêtres me suffisent, et Malvina y a joute les distractions de la volière et les délassements de la serinette.
Mon fils, le second de ma race, déniche des oiseaux jusqu'à ce que la bosse de la version latine l’appelle dans la capitale. Son frère continue à être le premier thème grec de l'Université.
Nous avons rarement des lettres de Paris. Cependant, un jeune peintre, envoyé pour orner le maître-autel de notre résidence, m'a donné des nouvelles d’Oscar. L’odieux rapin est décoré ; il continue à exécuter des portraits de Sa Majesté pour les communes de France, toujours avec des tons plus verts que nature. On a retrouvé les traces de mes deux principaux débiteurs, la princesse FIibustofskoï et son acolyte Tapanowich. La palatine tient un café sur les bords fortunés de la Newa, et le feld-maréchal rince les verres de l’établissement.
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