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Parmi les célébrités qui fréquentaient ma maison figurait ce que l’on se plaît à appeler un Génie. Le mot a été prodigué, mais il a encore quelque valeur. C’est, du reste, un état plein de charmes, quand on l’exerce en conscience et avec gravité. Tout homme qui hésite ou qui doute y est impropre ; il faut croire en soi pour y exceller et ne pas broncher dans cette croyance. Alors on monte sur les sommets de l’art ; on devient un Génie qui a du métier, qui sait son affaire. C’est l’idéal de l'emploi.
Le Génie qui daignait m’honorer de ses visites, et que je n'amoindrirai pas en employant son nom vulgaire, était particulièrement doué de cette bonne opinion de lui-même qu’il déguisait sous une modestie parfaite. Il est impossible de s’adorer avec plus d’humilité, de poser avec plus de décence. Il ne tenait pas aux apparences de l’orgueil, et c’était de sa part une preuve d’esprit ; en toutes choses, il songeait aux réalités, pierre de touche du vrai Génie. J’ai vu peu d'amours-propres se déguiser avec cet art, et s’envelopper d’une candeur plus habile. Du reste, c’était le moindre contraste qu’offrît mon Génie ; on eût dit une antithèse vivante. Les instincts révolutionnaires étaient tempérés chez lui par des formes pleines de goût et de dignité ; il n’avait du niveleur que la plume, et faisait du bouleversement littéraire en gants Jouvin.
Le don éminent de mon ami le Génie était de ne jamais s abandonner. Il avait, sur la manière dont se forment les réputations, des idées qui témoignaient une profonde connaissance du cœur humain ; il ne croyait à aucune des chimères des âmes adolescentes, par exemple, au succès naturel et spontané, à l’hommage que le public rend de lui-même au mérite. Il n’avait vu des triomphes de ce genre se réaliser que pour les morts, et encore la vanité personnelle d’un vivant y était-elle presque toujours intéressée. Pénétré de cette conviction, que les œuvres sont ce qu’on les fait, et qu’une vogue ne rapporte qu’en raison des soins qu’elle coûte, il avait introduit ce principe dans sa pratique littéraire, et s’était frayé des voies nouvelles dans la préparation de l'enthousiasme public. Avant lui, personne n'avait manipulé l’opinion avec cette délicatesse, excité la curiosité avec ce tact, maîtrisé la vogue avec cette puissance. N’eût-il été Génie que par ce côté, il l’était en dépit de ses ennemis.
Le Génie en avait, des ennemis ; n’en a pas qui veut ! Le premier, il avait compris que les ennemis forment un élément essentiel de la gloire ; qu’ils réchauffent l’attention, et qu’ils peuvent être employés utilement dans ce travail de notoriété que toute œuvre nécessite pour devenir célèbre. Les ennemis seuls tiennent en haleine le zèle des partisans, éveillent dans le public un sentiment passionné, créent la controverse, et poussent au scandale, cet apogée de la tactique. Qu’en résulte-t-il ? que le public se trouve saisi de la chose avant l’événement, qu’il s’en occupe, prend parti pour ou contre, et livre, à son sujet, des combats dans le vide. L'univers ne connaît pas le premier mot du chef-d’œuvre, et il est prêt à en venir aux mains pour l'attaquer ou pour le défendre.
Voilà dans quel genre opérait mon ami le Génie ; quel que fût le sujet sur lequel il s'exerçât, c'était toujours enlevé. Jamais je n’ai vu faire de meilleure besogne. Au moment où je le connus, il avait à lancer une pièce intitulée les Durs à cuire, ouvrage taillé dans le granit et le porphyre, travail babylonien et basaltique, étude de mages et de hiérophantes. Par son caractère de simplicité, cette pièce rappelait la Bible ; par sa profondeur sombre, les védas indous ; par son charme, la Genèse ; par ses expiations, le Coran, c'est-à-dire toutes les traditions et tous les cultes. Chaque personnage avait dix mètres, mesure légale, et une vieillesse robuste comme celle de Mathusalem. De là ce titre de la pièce : les Durs à cuire. Quels gaillards ! Sans le public, jamais on n’en eût vu la fin ; lui seul a pu les enterrer.
Il fallait donc lancer les Durs à cuire ; mon ami le Génie se mit à la besogne. Le premier point d’appui était dans les journaux ; il y comptait des cœurs dévoués, des amitiés vives ; cette puissance ne lui fit pas défaut. De mille côtés s'éleva un concert d'éloges hyperboliques. L’auteur, à croire les plumes sympathiques, avait mis la création entière à contribution pour que rien ne manquât à son œuvre. Il avait fendu les Pyrénées pour y sculpter ses héros, à la façon des chevaliers de la Table ronde ; il s était permis de tronquer les sommets des Alpes pour leur confectionner des piédestaux. Tous ses personnages pleuraient des fleuves et gémissaient à la façon des tempêtes ; les plus hauts chênes leur servaient de cure-dents, et les lacs de plats à barbe. Ainsi parlaient les panégyristes chevelus : le Génie les remerciait du geste, tout en les trouvant trop discrets et point assez génésiaques. Hélas ! ce n’était pas faute de bonne volonté ; mais la barbe la plus exaltée du monde ne peut donner que ce qu'elle a.
Quand le Génie vit que les journaux menaient naturellement leur petit bruit, il se préoccupa d’autres soins.
« Maintenant, s’écria-t-il en frappant son front olympien, il faut que je cherche des interprètes pour mon monument. »
Puis, se tournant vers le directeur du théâtre qu'il honorait de son œuvre, il lui dit avec une modestie adorable :
« Mon cher, je déroge en venant chez vous, je le sais ; mais je suis bon prince, je veux vous protéger ; seulement, permettez-moi de vous poser une petite condition.
— Laquelle, Génie ?
— C’est que je serai le maître de la maison. Vous vous montreriez trop regardant ; laissez-moi dégourdir vos petites économies. Je veux trois décorations splendides et quatre séries de costumes tout battants neufs, des barbes qui n’aient jamais servi, et des casques moyen âge qui ne soient pas renouvelés des Grecs. Voila le premier article de mon ultimatum.
— Qu’il soit fait comme vous le désirez, Génie !
— Ensuite, il me faut des sujets qui aient des poitrines d’acier, des poignets d’airain, des pieds de bronze, des bras de fer, des poumons de platine. Je veux que les articulations soient parfaitement souples, les muscles élastiques, les nerfs sensibles, les membres désossés. Les acteurs marcheraient sur la tête et parleraient du ventre qu’ils n’en conviendraient que mieux. J'ai l’emploi de ces petits talents de société.
— On cherchera ce que nous avons de mieux, Génie !
— Palsambleu ! j’y songe ! Il y a une actrice à Saint-Pétersbourg, qui doit réussir dans un de mes rôles. N’oubliez pas de m’embaucher cela.
— Ce sera peut-être cher, Génie. Vingt ou trente mille francs de dédit !
— Mettez cinquante mille, et ayons-la. Cette femme a l’œil de vipère ; c’est hors de prix.
— Soit, Génie, mais l’autre !
— Quelle autre ?
— Celle qui tient l’emploi, Génie !
— Je lui donnerai un de mes autographes, mon cher, et elle nous devra encore du retour.
— Vous croyez, Génie : elle est difficile à vivre, pourtant ; elle ne se payera pas de cela.
— Eh bien, mon cher, qu’elle nous fasse un procès ! Voilà qui arrangera tout le monde ! Un procès, deux procès, vingt procès ! Que les tribunaux retentissent de ses plaintes ! Qu’elle y traîne ses regrets et ses douleurs ! Ce sera au mieux. Par saint Georges, dira le public, il faut que cette pièce soit quelque chose de bien babylonien, pour que cette créature vienne gémir sur le malheur d’en être évincée. Ainsi donc un procès, deux procès : les petits procès entretiennent les grands drames. Nous payerons les hommes de loi, s’il le faut.
— Vraiment, Génie, je vous admire.
— Faites, mon cher, ne vous gênez pas. »
On le voit, mon ami le Génie pensait à tout. Il traitait une première représentation comme un général traite un plan de campagne, formait ses cadres, déployait ses ailes et groupait son corps d'armée. Que vouliez-vous que fît un directeur contre une si belle ordonnance ? Il paya et s’effaça. On se procura des sujets constitués, autant que possible, d’après le programme du grand homme, et on leur prépara les poumons de manière à les rendre propres au service qu’ils allaient soutenir. Car l’un des titres de mon ami le Génie, c’était la tirade démesurée. L’art chevelu a fait une révolution pour abolir les tirades de l'art bien peigné. On a ainsi passé par les armes l’exposition du premier acte, le songe du deuxième, et le récit du dernier, avec les O ciel ! en croirai-je mes yeux ? et les : Madame, qui l’eût dit ? C est bien ; je suis de ceux qui trouvent qu’il y en avait assez comme cela : en fait de tirades, les plus courtes sont les meilleures. Mais après avoir aboli la chose, peut-être eût-il mieux valu ne pas la recommencer sur des dimensions plus effrayantes. C’est pourtant ce qu’ordonnait l'esthétique de mon ami le Génie : pour guérir complètement le public de la tirade, il l'administrait à haute dose. Là où trente vers suffisaient autrefois, il en mettait cent cinquante ; d'où l'impérieuse nécessité d’obtenir des poumons capables d’un pareil effort.
À l'aide de ces brillants moyens, le succès se préparait à vue d’œil. On citait partout les Durs à cuire, on s’emparait des moindres indiscrétions de coulisses, on se communiquait, sous le sceau du secret, des vers bizarres que mon ami le Génie jette dans ses œuvres comme Dieu a mis des taches sur le soleil. L’actrice qu’il comptait attacher au char de sa gloire ne voulait pas quitter Saint-Pétersbourg, où elle avait des engagements avec le czar ; il fallut négocier, échanger des notes diplomatiques et des billets de banque. Chaque acteur essentiel du drame exigeait qu’on lui fît un sort, qu'on lui assurât une retraite pour ses vieux jours et une maison de campagne dans un canton salubre. Il en est même qui voulurent se prévaloir de cette occasion pour demander des récompenses civiques et se faire exempter du service de la garde nationale. Le Génie parvint à calmer cette effervescence de prétentions en promettant à chacun d'eux trois autographes et une ligne dans sa préface, ce qui valait mieux que des rentes sur le grand-livre.
Il n’était plus bruit que de cela. Les procès survinrent et donnèrent un nouvel élan à la curiosité. Quelque feuille que l'on ouvrît, quelque part que I’on allât, on retrouvait les Durs à cuire. On en parlait dans les salons, aux chambres, à la cour, dans les cercles, dans les foyers de théâtres, dans les estaminets, partout. L’école de droit en rêvait, le commerce s’en préoccupait, la magistrature en était saisie et jouissait des bagatelles de la porte avant d’être admise aux émotions du spectacle. Mon ami le Génie triomphait dans sa chevelure : jamais manipulation préparatoire n’avait placé une œuvre aussi haut : jamais semailles n’avaient promis une telle moisson. Il était question de quatre parodies : le grand homme voulut les inspirer, les surveiller lui-même, y faire verser quelques grains d’encens, savoir à quel gros sel on le mettrait. Les Génies n’oublient, ne négligent rien : ils sont grands par le détail comme par l’ensemble. J’assistai à ces préparatifs avec l’intérêt qu’un ami devait y prendre. Le Génie avait su que Malvina, dans la première période de notre liaison, s’était mêlée de succès dramatiques, et qu’elle y avait déployé une certaine habileté de combinaisons. Cette circonstance me valut, de la part du grand homme, un redoublement de poignées de main et une place plus avancée dans son estime. Moi-même j’étais devenu un fanatique admirateur de son œuvre, et en toute occasion je me livrais à une propagande illimitée. Je ne connaissais pas le premier mot de la pièce, mais je n’en étais que plus propre à en célébrer les beautés.
La veille du jour décisif, le Génie passa en revue ses troupes et les anima par diverses harangues. La première s’adressa aux acteurs, c’est-à-dire à l’état-major de l'armée. Ils se montrèrent tous pleins de feu, résolus à vaincre ou à succomber glorieusement. Le grand homme parut content de cette attitude :
« Mes amis, leur dit-il, que chacun fasse son devoir, et j’aurai soin de tout le monde. Vous, Fier-à-Bras, je vous promets de vous comparer à un marbre de Farnèse ; vous, Lame-de-Couteau, vous serez l’un des angles de l’obélisque de Luxor ; vous, Contre-Basse, vous serez la note lugubre du chêne Dodonien. Je ferai de tous les autres des propylées garnis de sphinx mystérieux, des memnoniums, des cryptes, des dolmen, des jardins de Sémiramis, tous monuments plus ou moins babyloniens. Les plus sages auront, en outre, un autographe. Je veux faire royalement les choses. »
Après l'état-major vint le tour des soldats. Cette troupe était en général mal couverte, et ne brillait pas par le physique. Le Génie, dans le cours de son inspection, ne parut pas s’inquiéter du visage, mais il regarda beaucoup aux mains, les plus crasseuses et les plus solides que l’on pût voir. Ce détail le satisfit, et après avoir laissé tomber sur ce bataillon aguerri un regard à la fois digne et caressant, il prit à part une espèce d’Hercule qui remplissait le rôle de chef de manœuvre :
« Mitouflet, lui dit-il en lui présentant un manuscrit, voici votre affaire, il faut étudier cela d’ici à demain.
— Maître, vous serez obéi.
— Attention surtout au manuscrit ! toutes les intentions y sont notées ! Il y a le grand battement, le battement moyen et le petit battement.
— Connu, maître !
— Le petit battement, Mitouflet, pour les émotions douces ! Ménageons la sensibilité du public. Le battement moyen pour les vers à effet et les périodes à ciselures ! Ceci est propre à tenir en haleine les connaisseurs et les hommes de style. Quant au grand battement, il faut le garder pour les coups de théâtre, les temps de passion incandescente ! Alors, Mitouflet, lancez-vous : un tremblement, un tonnerre, ce que vous voudrez ! Point de limites à votre admiration, Mitouflet ; faites crouler la salle, le propriétaire a de quoi. Il la rebâtira. Vos trois cents battoirs en branle, et mettez à l’amende ceux qui molliront.
— Ce sera fait, maître.
— Bien, Mitouflet ; s’ils enlèvent la chose, ils auront tous un autographe ; je me fends de ça. »
Qu’on juge de l’enthousiasme qu’excitaient parmi ces hommes naïfs, ces enfants de nature, de pareils encouragements distribués sur le front de bataille. Est-il étonnant que des hommes ainsi préparés aient poussé l’admiration jusqu’au pugilat ! Enfin le soleil se leva sur celte mémorable journée. Le bruit que l'ouvrage avait fait attira une grande affluence d'amateurs vers le bureau de location. On vint en prévenir mon ami le Génie :
« Pour qui me prenez-vous ? répliqua-t-il. Des payants, des gens qui se mêlent de juger, fi donc ! Pour avoir une salle à douze degrés au-dessous de zéro ; merci. N'ouvrez pas les bureaux; que tout se passe en famille. Où peut-on être mieux ? comme dit la romance. »
En effet le public fut congédié, et l'on s'épargna même le petit simulacre d'une distribution exiguë. Dans les cabarets et les estaminets voisins s'organisait l’assemblée brillante qui devait accueillir le chef-d'œuvre à son entrée dans le monde. C’était une phalange de marchands de chaînes de sûreté et de pastilles du sérail, de proxénètes et de spéculateurs en contre-marques, de bijoutiers en plein vent et de fabricants de métal d'Alger, tous arbitres de choix et nourris de haute littérature. À leurs côtés devaient se grouper les débris de l'art chevelu, ces rares et derniers desservants d’un culte en ruine ; puis quelques hommes et femmes du monde qui sont de toutes les fêtes au même titre que les journalistes et les gardes municipaux, bref on devait y voir ce que l'on nomme, en style de feuilleton, l’élite de la société de Paris. Le feuilleton ne se prive jamais de se faire ce petit compliment à lui-même.
Il m’en souvient : nous occupions une loge de face, et Malvina avait fait à l'ouvrage de notre ami la galanterie d’une toilette à l’anglaise. Les femmes appellent cela s’habiller ; le mot opposé serait plus juste. Le satin, la dentelle, le bouquet de violettes de Parme, rien n’y manquait. Placée en évidence, madame Paturot devait produire un grand effet, et exercer quelque action sur la partie élégante de la salle. Ce drôle de Milouflet s’en aperçut et compromit ma femme par un sourire ; il semblait, le vil salarié, vouloir s'élever jusqu’à nous ou nous faire descendre jusqu'à lui. Vous êtes des amis de l'auteur, je suis un ami de l’auteur : voilà un lien ; touchez là, et travaillons de concert.
En effet, la besogne marcha rondement. Dans le cours des premières scènes, Mitouflet ménagea ses moyens et préluda par le battement contenu. C’était comme une admiration qui s’essayait et qui, dans un premier essor, se tenait sur ses gardes. Du reste, l'altitude de ces trois cents vendeurs de contre-marques et de chaînes de sûreté était particulièrement édifiante ; vous eussiez dit de vrais juges, des êtres pénétrés des beautés de la langue. On les voyait se dilater, s’épanouir, comme s'ils eussent parfaitement compris. Trente d'entre eux ne parlaient que l'allemand. Mitouflet surtout avait une pose magnifique : l'œil fixé sur l’acteur, il épiait la minute précise où l'applaudissement arrive à point, et l’arrêtait quand il pouvait nuire.
Toutes les nuances que notre ami le Génie avait indiquées, Mitouflet les saisit, les fit valoir, les développa. Du battement contenu il passa par les variétés du battement expansif, pour arriver au trépignement. Au dernier acte, cet enthousiasme littéraire ne connut plus de frein ; la légion romaine souleva les banquettes et s’en fit des instruments d'admiration. Ceux qui ne parlaient que l’allemand éclataient surtout en transports extraordinaires. La voix de la conscience ne les troublait pas dans l’expression de leur ravissement : peut-être même avaient-ils cru retrouver dans certaines parties de l’ouvrage un souvenir de l’idiome natal.
En présence de cette ovation tumultueuse, Malvina ne se prodigua point ; elle vit que notre ami le Génie pouvait marcher seul et que son affaire était montée de main de maître. Avec une salle ainsi composée, l'ouvrage devait aller aux nues ; il y alla et même plus haut ; le difficile était de l’y soutenir. Voilà où se trouvait le revers de la médaille. Les marchands de contre-marques passent, et les pièces ne restent pas. Mais notre ami le Génie se consolait aisément de ces petites disgrâces ; Pourquoi se serait-il désespéré ! Ne lui restait-il pas la conscience de sa force et l'estime de Mitouflet ?
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